[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] A 26 ans, Laura Smet épate en femme fatale dans le film noir Insoupçonnable . L’occasion pour elle de rectifier quelques bêtises à son sujet. CÉCILE LECOULTRE | 01.09.2010 | 00:01
Dans
Insoupçonnable, Laura Smet se glisse dans la peau de Lise, call-girl et fille fleur, actrice et victime de faux-semblants. Dans la vie, la fille de Nathalie Baye et Johnny Hallyday se la joue nature et se raconte, sincère.
– Vous nous inquiétez parfois, notamment avec ce malaise sur l’île de Ré, il y a quelques jours…
– N’écoutez pas la presse, surtout la presse people, qui écrit n’importe quoi! J’étais à Angoulême… De toute façon, les journalistes peuvent dire ce qu’ils veulent. Si ça les fait marrer… Personnellement, ça me blesse, car ça blesse ma famille. On n’est pas tout le temps fourrés ensemble. Mais voilà, moi, j’ai eu une adolescence un peu perturbée. Je ne vais pas revenir là-dessus, j’en ai déjà parlé beaucoup. Je pense à l’avenir. Je me bagarre pour être considérée comme une vraie actrice.
– Jusqu’ici, de Claude Chabrol à Philippe Garrel, les auteurs le confirment…
– Surtout qu’ils ne m’ont pas prise pour de mauvaises raisons. Ils ont senti en moi un truc qu’ils attendaient. Je dois être dans leur registre de la vamp fragile. Mais j’aimerais tourner une comédie. Il faut un peu de tout. Quand je vois la carrière de ma mère, il y a des auteurs, des faiseurs, du cinéma populaire, indépendant. Il faut jongler…
– Après une enfance protégée, vous passez à une surexposition totale. C’était violent?
– D’autant plus que je n’imaginais même pas que mon premier film,
Les corps impatients, allait sortir en salles. Pour moi, c’était un travail d’études. Puis boum, la célébrité est arrivée. Ça ne me gêne pas de gérer ma vie en public. Mon métier fait partie du public. J’essaie de protéger le privé au maximum. Ma mère m’a montré l’exemple. On reste heureux en gardant une petite part de secret.
– En janvier, vous avez chanté avec votre frère, David Hallyday, On se fait peur. Cette chanson compte-t-elle autant que Laura, que votre père a créée
pour vous?
– Pas pareil.
Laura a accompagné mon enfance et mon adolescence. Une chanson particulière pour moi. Vous savez, quand vous avez tout Bercy qui se retourne pour vous voir… Je ne savais plus trop où me mettre, c’était gênant. Cette chanson, je l’écoute quand je suis seule. Une déclaration d’amour d’un père pour une fille… Avec mon frère, c’était plus pour le fun, pour se retrouver. Il m’a débloquée parce qu’avec un père aussi connu dans la chanson, j’avais peur de chanter.
– Cette peur, vous ne l’avez pas eue face au cinéma…
– J’aime le challenge des rôles, les sensations fortes. C’est une autre dimension. Je ne vais pas dire que mon père n’a pas les pieds sur terre, mais… ma mère est, comment dire, normale. Mon père, ça prend toujours des proportions énormes.
– Ce goût de vivre à fond se retourne-t-il contre vous, parfois?
– Pas jusqu’ici. Mon moment préféré dans la vie, c’est entre «action» et «coupez», parce que tout est possible, crier, pleurer, rire, délirer. La liberté totale.
– D’ailleurs, vous n’avez jamais craint la nudité dans vos films.
– A partir du moment où les scènes ne sont pas gratuites, je suis partante. Mon corps est un instrument de travail. Pour mon prochain film, le remake de
Voici venu le temps des assassins, avec Isabelle Huppert et Gérard Depardieu, je dois prendre 5,6 kilos. Je m’y mets. Je me sers de mon corps. Dans la vie, on n’a pas peur de faire l’amour aux gens qu’on aime, donc…
– A quel niveau jouez-vous la manipulation dans Insoupçonnable?– Je dépasse le mensonge du scénario. A un moment donné, quand on s’embobine, même dans la vie, on ne se rend pas compte que cela fait boule de neige. A la fin, on est obligé d’improviser des trucs insensés pour que ça fonctionne.
– Y a-t-il beaucoup de mensonges dans ce métier?
– Oui, malheureusement. Il y a le fait d’être traitée comme un objet, exploitée. De voir sa vie privée dans le regard de tous les gens, ça fait mal. Mais, comme partout, il ne peut pas y avoir que des qualités à ce métier.
– Peut-être plus encore dans le cinéma, art du faux-semblant?
– Mais, finalement, je réponds à des interviews, je suis moi-même. C’est Laura Smet qui vous parle, pas la Lise d’
Insoupçonnable.– Rassurons donc tout le monde, vous allez bien?
– Ah oui! Je suis en grande forme. Je suis chez moi avec mon chien, Chaplin, je vais bien.