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 Jean-Claude Camus, producteur

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MessageSujet: Jean-Claude Camus, producteur   Jean-Claude Camus, producteur Icon_minitimeVen 3 Sep - 8:03

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Producteur attitré des artistes à fort caractère, il a fait de Johnny Hallyday, à coups de paris fous, le chanteur français le plus rentable de tous les temps. A 72 ans, il négocie une sortie périlleuse.





Dans son petit bureau du Théâtre de la porte Saint-Martin, aux cuirs et aux boiseries fraîchement rénovés, Jean-Claude Camus répond à l'appel d'un artiste en tournée. Il rassure, regonfle, rassérène et expédie : « Tu vas voir, ça va bien se passer ! Tu m'appelles quand tu veux. Je t'embrasse » Une vraie maman. A bientôt 72 ans, il est expert dans la gestion des ego et des états d'âme, c'est sa spécialité. Il est le seul à savoir travailler durablement avec les artistes au caractère rugueux, tels Michel Sardou et Johnny Hallyday. Cet homme de l'ombre, organisateur exceptionnel, confident recherché, n'aurait jamais dû quitter la coulisse, mais les événements l'ont jeté dans la lumière. Deux décisions de justice attendues dans les prochaines semaines devraient donner le ton de la fin de sa carrière. La première déterminera qui a été responsable de la détérioration de la santé de Johnny Hallyday à la fin de l'année dernière, et donc, qui va payer pour les spectacles annulés de la tournée d'adieu du rocker national. Un enjeu de plusieurs millions d'euros. La seconde décision de justice dira s'il a diffamé le docteur Delajoux, le neurochirurgien qui a opéré Johnny Hallyday, en déclarant qu'il avait « massacré » le chanteur.


Elégance et gentillesse
Comme Johnny, son producteur en a vu d'autres. Plusieurs fois ruiné, il a toujours rebondi. Camus dresse la liste de ses plus gros désastres financiers : « La Valise en carton, Sheila, Ali Baba... J'ai dû vendre ma villa à Cannes, mon bateau... » Pour Thierry Chassagne, le patron de Warner Music, « son parcours force le respect, en cinquante ans d'une carrière à haut risque, il n'a jamais déposé le bilan ».
Malgré une année difficile, marquée par ses propres ennuis de santé, il porte beau. « Le public n'a pas à connaître ce qui se passe en coulisses », martèle Jean-Claude Camus. L'époque réclame de la transparence et les journalistes exigent la vérité sur la santé de Johnny Hallyday, oubliant que l'omerta est constitutive de la magie du spectacle. Ne comptez pas sur lui pour avouer qu'un concert a été annulé parce qu'un chanteur n'a pas dessoûlé de la journée. N'attendez pas qu'il révèle que tel autre ne peut se produire sans l'aide d'un prompteur.
Grand, droit comme un i, toujours élégant, d'une gentillesse désarmante mais capable de se mettre en colère pour une broutille, il a appris à se taire sans toutefois savoir mentir. Il reconnaît ainsi aujourd'hui qu'il risque gros. « Il doit toucher cette année un deuxième chèque pour la vente de sa société à Warner Music, mais la somme dépend des résultats de l'année, ce sera tout petit si l'entreprise doit supporter seule le coût de la tournée écourtée », confie un proche du dossier.
Le tandem Jean-Philippe Smet-Jean-Claude Camus, qui a fait de Johnny Hallyday l'artiste français le plus « bankable » de tous les temps, ne date que de 1975. Dans les coulisses d'un concert de Supertramp produit par Camus, Johnny Hallyday lui dit : « J'ai viré toute mon équipe, tu veux travailler avec moi ? » Camus exulte : « Je rêvais de travailler avec Johnny depuis 1959 et le Golf Drouot, où j'avais repéré ce grand blond aux yeux bleus. » Quant à Jean-Philippe Smet, raconte le chanteur Dick Rivers, « il s'est toujours associé aux meilleurs et ne s'est tourné vers Camus que quand il est devenu le meilleur ».
Passionnés et affectifs, les deux hommes se mettent d'accord sans signer de contrat et n'en parapheront quasiment jamais. Lors des tournées, ils se partagent les recettes : 80 % pour l'artiste, 20 % pour son homme de confiance. Au fil des ans, ils mettent en place un marketing astucieux commercialisant les concerts de longs mois à l'avance. Un coup de génie : jusqu'alors, les producteurs devaient avancer les fonds.

Producteur novateur

Leur stratégie est plus novatrice encore. Dès les années 1970, Johnny comprend qu'il peut réaliser de grandes choses sur le marché français s'il ne dépend pas exclusivement des ventes de disques, trop erratiques, et où il peine à égaler les vedettes du moment, chouchous des radios périphériques : Sheila, Claude François, Joe Dassin, Michel Sardou, Mike Brant et d'autres. Mais, sur scène, il peut devenir le meilleur. Camus, lui, est convaincu que le spectacle ne peut en rester à ce qu'il est depuis Edith Piaf et Maurice Chevalier. Les deux hommes vont fixer de nouvelles règles au métier. Primo, la « peopolisation ». L'artiste doit constamment renforcer son lien avec le public dans tous les médias populaires. Il s'agit de créer une forte attente qui incite les clients à venir assister aux concerts.
Secundo, les spectateurs doivent être bouleversés. On monte le son : les décibels favorisent l'émotion, on convoque des choristes sexy, les meilleurs musiciens, des cascadeurs, des décors époustouflants, des feux d'artifice... Lors de leur premier spectacle ensemble en 1975 à Rouen, la production tient dans deux camionnettes. Trente-cinq ans plus tard, le Tour 66, inachevé, a mobilisé une cinquantaine de semi-remorques.
Avec Johnny, Camus s'impose rapidement comme le parrain du métier. « J'ai compris assez vite qu'en étant le producteur de Johnny je pouvais ouvrir toutes les portes et j'en ai fait profiter ma profession », reconnaît-il. « Il a acquis une stature d'homme de pouvoir, en créant un syndicat de producteurs et en siégeant dans les instances professionnelles », observe Jean-Michel Boris, l'ex-patron de l'Olympia. « C'est un lobbyiste hors pair, il adore la politique et se régale chaque fois qu'il peut faire un discours », témoigne sa fille Isabelle, productrice à la télé et épouse de Yannick Noah.


Habile lobbyiste
En 1987, le maire de Sceaux (Hautsde-Seine) s'oppose à l'organisation du concert de Madonna que Camus souhaite donner dans le parc de sa commune. C'est le Premier ministre, Jacques Chirac, qui règle l'affaire, en se faisant copieusement photographier avec la star américaine. Camus scelle alors une fidèle et précieuse amitié avec le futur président Chirac et un certain Nicolas Sarkozy : « Chirac a demandé au jeune loup des Hauts-de-Seine de s'occuper de cette affaire, ça n'a pas traîné. » Autre fait d'armes : le ministre de l'Economie d'alors, Edouard Balladur, invité du Journal inattendu de RTL, souhaite convier Johnny Hallyday à l'émission. Camus saute sur l'occasion et écrit une réplique que son poulain lit a l'antenne : « Je ne comprends pas pourquoi je dois payer une TVA de 7 %, alors que Madonna paie 2 % seulement. » Surpris, le ministre annonce que la question est à l'étude. Huit jours plus tard, la TVA des concerts est abaissée. Mieux, Camus obtient, en quelques coups de fil, que la mesure soit rétroactive. Une autre fois, Michel Charasse, ministre du Budget, souhaite inviter Johnny à dîner à Bercy. « Un dîner, oui, mais il faut qu'il double la taxe parafiscale », exige Jean-Claude Camus. Pendant la soirée, Johnny prend son air le plus innocent et interroge le ministre, qui lui donne raison. Cette taxe a permis de constituer une caisse d'aide aux petits spectacles les moins rentables. Une bonne idée qu'il suffisait de souffler aux oreilles du pouvoir.
Pour ces services rendus à la collectivité, le producteur a vu le revers de son veston se garnir de décorations : chevalier des Arts et des Lettres, Légion d'honneur... Il va recevoir sa croix de commandeur de l'ordre national du Mérite le 13 septembre. Bien entendu, il profite de ces cérémonies pour inviter des politiques, trop contents de côtoyer les stars. Et comme il se fait autant apprécier de Jack Lang et Bertrand Delanoë que de Nicolas Sarkozy et Jean-Pierre Raffarin, le voilà aujourd'hui aussi décoré qu'un maréchal soviétique.
Consécration suprême, la ville de Beaumont-le-Roger (Eure), où il a grandi, a donné son nom à une école de musique. Joli destin pour le gamin ambitieux, fils d'un jardinier et d'une mère au foyer, qui à 20 ans avait accosté un groupe de rock niçois, Les Chats sauvages, en leur promettant de les rendre riches et célèbres. « Il organisait des bals et se faisait appeler Pierre-Jean Beaumont », se souvient Dick Rivers, le chanteur du groupe. Après quelques mois, Les Chats connaissent le succès, mais décident de se séparer du jeune Beaumont pour rejoindre le producteur Félix Marouani. Dépité, Beaumont, alias Camus, s'engage comme serveur à la Compagnie des Wagons-Lits. Il ne réapparaît que quelques années plus tard.

Changement d'associés
Entre-temps, il a rencontré Pascal Bernardin, qui va l'accompagner dans ses projets, et Gérard Coullier, ouvrier imprimeur qui épouse sa soeur Annette et devient son associé. Les beaux-frères organisent des concerts géants : Bob Marley au Bourget, Michael Jackson au Parc des Princes... Lors de leur séparation en 1991, ils se partagent leur impressionnant catalogue de stars. Coullier reprend les contrats de France Gall et Michel Berger. Désormais associé à sa soeur Annette, Camus s'occupe de Sardou et de Johnny.
Nouvelle rupture en 2007. Annette quitte son frère pour se consacrer à la gestion du Zénith de Toulon. Si les relations de Coullier et Camus, les deux plus importants producteurs français, sont aujourd'hui au beau fixe, Annette, elle, a intenté un procès à son frère, car elle s'estime lésée par la vente de l'entreprise à Warner. Mais Camus se trouve un frère de coeur dans la nouvelle génération avec Thierry Suc, le producteur de Mylène Farmer et de son gendre Yannick Noah : « Quand je suis arrivé dans le métier à 22 ans comme producteur de Jean-Jacques Goldman, il m'a d'abord détesté, et puis, nous sommes devenus très amis », confie Thierry Suc.


Quand Camus se fait agresser, reste ligoté toute une nuit, c'est Suc qu'il appelle au secours au petit matin. « J'ai déjà été attaqué parce qu'on pensait que j'avais la recette d'un spectacle sur moi, mais là, c'était autre chose, mes agresseurs cherchaient quelque chose pour pouvoir me compromettre », révèle Camus. Depuis cette mésaventure très douloureuse, il ne peut plus rester seul. S'il regrette de n'avoir pas eu de fils, il a su trouver de brillants successeurs qu'il a imposés malgré leur jeune âge à la tête de ses entreprises. Dinh Thien Ngo, 33 ans, est aujourd'hui le directeur général de Jean-Claude Camus Productions. Il gère plus de 300 millions d'euros de chiffre d'affaires. Au Théâtre de la porte Saint-Martin, l'une des salles les plus rentables de Paris avec ses 9 millions d'euros de chiffre d'affaires, le directeur, Jean Robert-Charrier, n'a que 26 ans et produit, outre La Cage aux folles qui joue les prolongations à la rentrée, plusieurs pièces dans d'autres théâtres parisiens.

Faux retraité

Officiellement, Jean-Claude Camus est à la retraite, « mais il continue à assister à plusieurs concerts dans la même soirée, témoigne Dinh Thien Ngo. Il est partout, téléphone beaucoup, envoie des SMS » ... Ses projets ? « On aimerait bien acheter un deuxième théâtre », confie Jean Robert-Charrier. Camus ne l'avoue pas, mais il souhaiterait bien avoir le temps de changer les règles du théâtre comme il a changé la chanson. « Sans lui, je n'aurais jamais eu l'étrange et déroutante idée de jouer Ionesco dans un Zénith à 80 ans, c'est rafraîchissant ! s'amuse Michel Bouquet. Il pourrait remplir le Stade de France avec du Molière ou Cyrano. » Mais il restera en coulisses. Depuis un soir de 1998 où il a dû prendre la parole devant 80 000 spectateurs pour annoncer l'annulation d'un concert de Johnny pour cause d'intempéries, il s'est juré de ne jamais remonter sur scène.
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