[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] A 40 ans, Patrick Fiori signe son quatrième album en collaboration avec Jean-Jacques Goldman, agrémenté d’un duo avec Johnny Hallyday. Lundi dernier, Patrick Fiori a quitté la Corse afin de monter à Paris et d’y parler de son quatrième album,
L’Instinct masculin. Pourtant, au départ, il était peu enclin à accorder des entretiens. Mais même s’il se préserve, il n’en a pas perdu son sens de l’humour et de l’hospitalité. Entretien avec un homme au grand cœur.
France-Soir. L’Instinct masculin marque vos dix ans de collaboration avec Jean-Jacques Goldman. Un anniversaire qui vous touche ?
Patrick Fiori. Tout à fait. Jean-Jacques, ça a été le mec qui a mis l’accent sur mon travail. En plus de cela, il m’a fait confiance.
F.-S. Vous souvenez-vous de votre première rencontre ?
P. F. C’était il y a une dizaine d’années, avec les Enfoirés. Après
Notre-Dame de Paris, Garou et moi avions été invités sur la tournée. Entre Jean-Jacques et moi, ça a tout de suite collé. Nous étions tous deux très discrets, observateurs. A l’abri des regards, il m’a donné un petit bout de papier où était inscrit son numéro de téléphone. Il m’a dit : «
Appelle-moi si tu as besoin. » J’ai attendu quinze jours.
F.-S. L’Instinct masculin renferme une petite pépite, un duo avec Johnny Hallyday. Un rêve de gosse ?
P. F. Oh oui ! Quand j’étais petit, je faisais le fou sur Johnny Hallyday. Dés qu’il y avait des fêtes d’anniversaire, je montais sur la table et je chantais : «
Le feu est dans ma peau, le feu est dans ma peau… » Quelques dizaines d’années après, je fais un duo avec lui. C’est dingue. Il m’avait fait la promesse, il y a quelques années, de chanter avec moi. Au printemps, on a échangé quelques e-mails, mais je savais que c’était une période difficile pour lui. Je lui avais envoyé la maquette de
Je viendrai te chercher à l’autre bout du monde. Et le 21 juin dernier, il m’a rejoint en studio. Il m’a donné son cœur et sa voix pendant plus de deux heures d’enregistrement.
F.-S. Cette chanson signe aussi son retour en musique. Un beau cadeau…
P. F. Oui, d’ailleurs tout le monde me réclame ce titre. Les radios l’attendent avec impatience. En même temps, je ne vais pas le garder pour moi. C’est comme si Johnny m’offrait une super moto et me disait «
Tu mets pas tes fesses dessus » ou que la plus belle femme du monde me disait de ne pas la toucher.
F.-S. Dans le clip de Peut-être que peut-être, vous vous mettez en scène à une table de poker. Vous nous faites une patrickbruelite aiguë ?
P. F. Ah non, j’espère que ce vice ne me prendra jamais ! Je joue au Casino, mais aux trucs de gonzesses, style machine à sous. Dès que je commence à trop perdre à 1 euro, je passe à 50 centimes d’euro. Je suis un grand joueur dans la vie, mais un petit joueur au casino.
F.-S. Vous faites un clin d’œil très discret à votre fils dans cet album…
P. F. Je veux rester discret, mais son arrivée a bouleversé ma vie. Je comprends enfin tous mes potes qui me saoulaient en me disant que c’était formidable d’avoir des enfants. Je me suis rendu compte qu’ils avaient raison. Maintenant, je sais que je peux tout arrêter ou mourir pour mon sang. J’existe en tant qu’homme.
F.-S. Ça doit vous faire du bien de vivre en Corse, loin du tourbillon de Paris…
P. F. Un bien fou. Même si c’est une ville qui va trop vite pour moi, qui coûte trop cher. En Corse, j’ai vue sur la mer, je vois les dauphins le matin. Je sais, ça peut paraître cliché, mais c’est vrai. Je passe voir mes parents, je vais à la pêche, je suis tranquille.
F.-S. Julie Zenatti a fait partie du jury de X Factor. Et vous, vous a-t-on déjà contacté pour ce genre d’émission ?
P. F. Plusieurs fois. J’ai toujours dit non. Je ne me vois pas juger les autres. J’ai tellement souffert de cela à l’époque où je passais des concours de chant. Je pense qu’à ce moment-là, j’aurais pu faire des crises cardiaques.
F.-S. Mais vous les regardez ?
P. F. Ça m’arrive quand mes petites nièces sont à la maison. Je me joins à elles en mangeant du Nutella. C’est vachement bien.