[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Après avoir été chassée cet été de Verneuil-sur-Avre, dans l'Eure, la monumentale statue en bois de Johnny Hallyday peine à trouver un lieu d'accueil. Depuis deux mois, cette sculpture de 4,20 m de haut pesant une tonne trône devant garage de voitures à Saint-Lô, dans la Manche.
Un refuge dans la Manche pour NöelPascal Lehuby, un fan du chanteur qui l'a acquise aux enchères pour 8 200 euros, envisageait d'en faire don à la ville de Cherbourg, dont il est originaire. Mais le député-maire Bernard Cazeneuve (PS) n'en a pas voulu. Tout comme l'édile de Saint-Lô. «Ils jugaient cette statue trop polémique», s'agace le propriétaire. Il faut dire que l'oeuvre, un colosse de bois sombre caractéristique de l'art naïf, n'était pas du goût de tous. Sur le réseau social Facebook, quelque 3 000 personnes s'étaient opposées à son installation à Cherbourg.
Cependant, la statue a fini par trouver un hôte pour l'hiver : Saint-James, une petite commune de la Manche, située à une quinzaine de kilomètres du Mont-Saint-Michel et célèbre pour ses tricots, l'accueillera mercredi prochain pour trois mois. Son arrivée à bord d'un semi-remorques muni d'une grue sera même célébrée par un concert de Johnny Rock, sosie du chanteur.
«Rock'n'roll tour» dans les centres LeclercDébut 2011, la sculpture reprendra son «rock'n'roll tour», selon Pascal Lehuby. Après un «léger lifting» dans la région de Cherbourg, des centres Leclerc de la Manche et un grand magasin de meubles à Rouen devraient débourser 500 euros pour l'exposer pendant un mois.
Pascal Lehuby ne désespère pas. En attendant de lui trouver un port d'attaches, il a d'autres ambitions pour sa statue. Il évoque même «une exposition d'art contemporain autour de Johnny Hallyday à Beaubourg», à Paris. «Nous avons un projet de lettre que nous allons adresser à Frédéric Mitterrand», détaille t-il. Avant d'assurer : «Je crois savoir que le ministre est assez partant.»