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 Correspndant 17

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Admin07
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MessageSujet: Correspndant 17   Correspndant 17 Icon_minitimeLun 8 Nov - 12:18

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Film méconnu de la période américaine, Correspondant 17 est pourtant loin d’être un film mineur. Parfaitement scénarisée et mise en scène avec le plus grand brio, cette œuvre marque aussi l’engagement cinématographique d’Alfred Hitchcock en faveur de l’intervention américaine dans le conflit européen.





À peine débarqué à Hollywood pour le compte du producteur David O. Selznick, l’Anglais Alfred Hitchcock s’associe au producteur Walter Wanger pour adapter librement les mémoires de Vincent Sheean, Personal History. Les profonds bouleversements que connaît l’Europe durant les années 1930 obligent les scénaristes à réadapter continuellement le scénario qui, de la guerre civile espagnole, finit par prendre pour cadre le début du conflit entre l’Allemagne et la plupart des pays européens. Réalisé en 1940, alors que la guerre n’en est qu’à ses débuts, Correspondant 17 répond surtout à une urgence, celle de sensibiliser l’opinion américaine au drame qui se noue actuellement de l’autre côté de l’Atlantique. De là à penser qu’Alfred Hitchcock nous contente d’un film daté et écrasé par la démesure de son sujet, ce serait ignorer la grande intelligence et l’humour dévastateur du maître.

Johnny Jones (Joel McCrea) est un jeune journaliste sur la sellette. Son agressivité et son manque d’efficacité professionnelle lui valent d’être peu apprécié par sa hiérarchie jusqu’à ce que le directeur du journal lui confie la mission de se rendre en tant que reporter sur le continent européen pour suivre au plus près l’évolution du conflit. Non sans humour, ce journaliste - qui a la responsabilité de représenter en quelques sortes l’Américain moyen − fait preuve d’une certaine ignorance quant aux événements secouant le vieux continent. Conscient un instant de son incompétence, il pense faire preuve de clairvoyance en affirmant le danger que représente Hitler alors qu’en 1940, l’Allemagne avait déjà mené la vie dure à bon nombre de ses voisins. Pour le journaliste qui se fait désormais appeler Huntley Haverstock, les aventures ne font que commencer. Il commence d’abord par infiltrer un organisme en faveur de la paix où il rencontre et tombe amoureux de Laraine Day (Carol Fisher), s’embarque dans une course-poursuite périlleuse dans les moulins à vent après avoir assisté en direct à l’assassinat d’un diplomate hollandais, participe à un faux enlèvement et termine dans un crash aérien en pleine mer. Ce programme particulièrement chargé, Hitchcock le mène tambour battant, jonglant avec élégance entre le suspense et l’absurde, le tout, sans jamais minorer le drame historique qui se joue en toile de fond.



Alors que la plupart des chefs d’œuvre d’Hitchcock (L’Ombre d’un doute, L’Inconnu du Nord-Express, Sueurs froides, Psychose) lui seront postérieurs, Correspondant 17 n’est pourtant pas en reste et comporte au moins deux scènes tout simplement époustouflantes qui rappellent combien l’auteur du troublant Une femme disparaît osait toutes les audaces pour rendre extraordinaire le moindre de ses projets. Dans la scène où les meurtriers du diplomate hollandais disparaissent aux abords des célèbres moulins à vent, le cinéaste construit son plan comme il le fera vingt ans plus tard pour La Mort aux trousses : le silence et l’immobilité nourrissent ici le suspense. La platitude du relief laisse apparaître une très lointaine ligne d’horizon séparant un ciel écrasant mais serein et une terre entièrement à découvert. De cette tranquillité trop évidente, semble poindre un mouvement a priori anodin et qui se révèlera finalement être la source du danger (l’avion passant dans le ciel dans La Mort aux trousses, le mouvement des ailes du moulin dans Correspondant 17). L’impuissance des personnages devant l’improbable matérialisation du danger est encore plus évidente dans l’autre scène mémorable du film, celle du crash aérien. Se rapprochant de plus en plus de la source du mal qui gangrène la diplomatie européenne, le réalisateur délaisse progressivement les moments d’aération qui ponctuaient la première partie du film pour se concentrer exclusivement sur le drame humain qui n’a plus rien de fictif. Touché par un porte-avion qui le prenait pour un bombardier, l’avion civil dans lequel se trouvent, entre autres, le reporter et son amie, s’abîme en mer. N’occultant jamais l’horreur de ce drame (une femme tuée sur le coup par une balle perdue, la noyade de plusieurs voyageurs incapables de s’extraire de la carcasse inondée), le réalisateur fait preuve d’un réalisme saisissant et d’une maîtrise savoureuse des effets spéciaux.

Un mois après la fin du tournage, Alfred Hitchcock décide de rajouter une dernière scène au film, celle où le journaliste venu témoigner à la radio de Londres en appelle à la solidarité des Américains pour intervenir dans le conflit tandis que les bombardements se font entendre tout près de l’immeuble. Tournée le 5 juillet 1940, cette scène précède seulement de cinq jours la réalité (Londres essuiera des bombardements le 10 juillet) et s’achève sur un fondu au noir qui montre combien Hitchcock s’en remettait ici au bon vouloir des Nations pour déterminer la suite de la petite histoire prise dans la grande.
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