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 Sueurs froides

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MessageSujet: Sueurs froides   Sueurs froides Icon_minitimeLun 8 Nov - 12:28

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San Francisco. Sujet au vertige, John "Scottie" Ferguson a été limogé de son poste d'inspecteur de police à la suite d'une faute professionnelle grave : lors d'une poursuite sur les toits, il a été pris de vertige et un policier est mort en essayant de l'aider.

Un ancien ami de collège, Gavin Elster, directeur d'une entreprise de construction navale appartenant à sa femme Madeleine lui propose alors une mission délicate : suivre madeleine, qui est hantée, possédée par une mystérieuse créature et se livre à de longues virées sur lesquelles Elster voudrait être mieux informé avant de la confier à des médecins. D'abord réticent, Ferguson accepte. La beauté de la malade, qu'Elster lui a fait entrevoir au restaurant Ernie's a achevé de le convaincre.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ferguson se met donc à suivre Madeleine en voiture au sortir de chez elle. Elle achète des fleurs, se rend dans un petit cimetière sur la tombe d'une certaine Carlotta Valdes dont elle va ensuite contempler longuement le portrait dans un musée. Elle a d'ailleurs le même chignon en vrille que la Carlotta du tableau. Elle se rend ensuite dans un vieil hôtel où elle a loué une chambre sous le nom de Carlotta Valdes.
Ayant demandé à Midge, son ancienne fiancée qui l'aime toujours, de lui faire connaître un spécialiste de la petite histoire de la ville à la fin du siècle dernier, Ferguson la suit chez un vieux libraire qui lui raconte la triste et célèbre histoire de Carlotta Valdes. Protégée par un richissime habitant de la ville qui avait construit pour elle la demeure où va parfois se réfugier Madeleine, Carlotta lui avait donné un enfant. Son protecteur l'avait ensuite abandonnée. Devenue folle, elle réclamait partout son enfant et se suicida à 28 ans (l'âge de Madeleine). Ferguson fait son rapport à Elster qui lui apprend que Carlotta Valdes était l'arrière-grand-mère de sa femme, ce que celle-ci ignore.
Ferguson suit de nouveau Madeleine qui va se jeter dans la baie de San Francisco sous le Golden Gate Bridge. Ferguson la sauve et la ramène chez lui. Avant de reprendre connaissance, elle murmure : " où est mon enfant ? ". Une fois revenue à elle, elle semble avoir tout oublié de sa noyade.
Ferguson la suit une troisième fois mais ne peut l'empêcher de se jeter du haut du clocher d'une église.
Son amie Midge lui permet de surmonter un fort sentiment de culpabilité et une violente dépression née des tragiques événements qui causèrent la mort de cette femme dont il était tombé amoureux.

A sa sortie de clinique, il se rend au restaurant Ernie's, au musée et croit voir partout Madeleine. Dans la rue, il aperçoit un jour une jeune femme qui, quoique brune, lui paraît le sosie parfait de Madeleine. Il la suit jusque dans la chambre d'hôtel où elle habite et l'interroge. Elle s'appelle Judy. Elle est vendeuse. Ferguson lui arrache un rendez-vous à dîner. Il reviendra la chercher dans une demi-heure. Après son départ, Judy, qui n'est autre que Madeleine, songe au piège tendu à Ferguson. Quand elle était montée au sommet de la tour, Gavin Elster, son complice et son amant, avait poussé dans le vide sa femme légitime et Ferguson avait cru voir tomber Madeleine. Ayant pour témoin de la mort de sa femme un ancien policier, Elster pouvait croire avoir accompli le crime parfait. Judy s'apprête à faire sa valise et à laisser un mot à Ferguson. Mais son amour pour lui est le plus fort et elle préfère l'attendre.
Dans les jours qui suivent, ils se revoient souvent. Fasciné par elle comme il l'était par Madeleine, Ferguson lui achète des vêtements, un tailleur semblable à celui que portait madeleine. Il l'oblige à changer de coiffure pour ressembler à la morte. Elle ne peut s'empêcher de le laisser la transformer en Madeleine, quitte pour cela à risquer d'être découverte. Un soir, alors qu'elle est redevenue physiquement identique à madeleine, Ferguson voit à son cou un bijou semblable à celui que portait la Carlotta du tableau. Soudain, il comprend tout : la fausse noyade, le meurtre de la femme de Gavin Elster, l'utilisation que l'on a faite de son acrophobie, etc. Il oblige Madeleine-Judy à monter au sommet de la tour. Il découvre là-haut que son acrophobie a disparu. Une sœur de la mission apparaît près de Judy que cette vision nocturne et quasi fantomatique impressionne ; elle recule et tombe dans le vide.
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Jacques Lourcelles, auteur du résumé ci-dessus a, mieux que personne, accordé sa critique au niveau d'ambition du film :
" Vertigo contient, à l'état de condensé poétique, psychanalytique et métaphysique, tout ce que le cinéma peut offrir : une histoire d'amour, un récit d'aventures, un voyage que les personnages entreprennent au fond d'eux-mêmes, une énigme policière dont l'auteur se plaît à révéler la solution trente minutes avant la fin. Comme à son habitude, Hitchcock enserre le spectateur dans l'intrigue au point qu'elle devient aussi énigmatique que la réalité elle-même.

Admirer le film (qui est assurément l'un des plus admirables qu'on puisse voir) et l'analyser c'est plus encore qu'analyser l'auteur, s'analyser soi-même dans le sens psychologique et psychanalytique du terme. Ainsi vertigo est, dans l'amour et l'admiration qu'on peut lui porter, une œuvre si privée qu'elle invite au silence et à la méditation plus qu'au bavardage, comme un journal intime qu'on n'aurait pas du lire.
Il n'y a pas un fil rouge dans le film mais plusieurs, qui s'entrecroisent indéfiniment : le crime (qui abolit pour celui qui y est mêlé tout avenir), la nécrophilie, l'illusion, le sentiment amoureux. Sur le sentiment amoureux, Hitchcock a tressé d'infinies variations. Ce sentiment est souvent, dans son œuvre, sentiment d'infériorité, voire d'indignité. Ici tous les personnages l'éprouvent dans ses différentes composantes à un moment ou à un autre de l'intrigue ; le personnage de Midge en fournit le contrepoint caricatural (et totalement désespéré).
L'histoire principale des deux héros de Vertigo tient en ceci que, même dans l'amour, ils ne se rencontreront pas. Quand il est enfin sorti du piège des illusions qu'il se faisait sur elle, Ferguson tue celle qu'il aime (c'est à peu près le sens de la scène finale). Quand elle a à peu près tout fait ce qui était en son pouvoir pour rejoindre Ferguson, Madeleine-Judy le perd. L'un et l'autre se perdent avant de se trouver. La morale, évidemment, et le crime auquel a participé Judy resteront éternellement entre eux comme un obstacle insurmontable.
Ce cache-cache tragique unit l'extrême sensualité et proximité physique des personnages (l'interprétation de Kim Novak a été reconnue comme l'une des plus animales de tout le cinéma américain) à une non moins extrême cérébralité, puisque tout le film est aussi le récit des gesticulations mentales de Ferguson pour appréhender l'être de Madeleine-Judy qui lui échappera dans la mort au moment où il croira l'avoir trouvé.
Pour rendre sensible - et en même temps impénétrable- au public cette histoire de vertige et de chute plus forts que l'amour, Hitchcock a usé de tous ses trucs, certains médités depuis quinze ans (l'effet de vertige ressenti par le héros dans la tour). Ils sont comme les rimes d'un poème, visibles, décelables faites pour être repérables mais aussi pour s'abolir à la fin dans la magie déchirante de la musique qu'elles ont aidé à produire. Jamais dans aucun film le cinéma n'a été autant fabrication et confession, spectacle et intimité.


On dégagera ainsi

Message essentiel : vision tragique où la chute (ici, celle de la femme dans le crime) et le vertige (ici, le désir maniaque de l'homme de connaître la vérité à tout prix) sont plus forts que l'amour. Comme un antidote à Vertigo, Hitchcock tournera l'année suivante La mort aux trousses son film le plus allègre et le plus tonique.
Scène clé : la séquence finale : Ferguson, en même temps qu'il est débarrassé du corps de celle qu'il a aimé mais dont il a été la victime, est abandonné par le vertige.
Le film comporte deux parties. La première partie va jusqu'à la mort de Madeleine, sa chute simulée depuis le haut du clocher. Et la seconde commence lorsque le Scottie croit voir Madeleine en chaque femme qu'il rencontre. Ce sera le cas pour Judy qu'il croise dans la rue.

La première partie combine des ingrédients du film policier (filature), du film fantastique (l'appel d'une morte) et du film d'amour (la constitution d'un couple). L'expressionnisme de la couleur, la figure de la spirale , la musique etdonnent une grande unité formelle à cette première partie alors que le thème de la nécrophilie domine la seconde.
La couleur
Les trois couleurs primaires lumière : le rouge, le vert et le bleu sont utilisées de manière expressionniste et marquent le spectateur qui reste imprégné de cette expérience comme le sont les deux personnages principaux par leur histoire. Le filtre rouge est utilisé dès le générique, il réapparaît lors du cauchemar de la fin de la première partie, il est la couleur dominante du bar dans lequel Scottie rencontre Madeleine pour la première fois, c'est aussi la couleur du pont de San Francisco sous lequel tente de se noyer Madeleine c'est enfin la couleur du bijou fatal. Le vert est la couleur de la robe portée par Madeleine lors de cette première rencontre, la couleur de sa voiture. C'est la couleur des morts qui sera utilisée comme telle dans les fameuses séquences de la seconde partie éclairées par l'enseigne au néon de l'Hôtel Empire, c'est aussi la couleur du gazon du cimetière et de celui de l'église espagnole où auront lieu les deux chutes. Le bleu, couleur plus bénéfique du ciel et de l'eau, présente des occurrences moins nombreuses.


La spirale
La figure de la spirale, utilisée comme telle dans le générique, revient comme un leitmotiv. C'est le chignon de Carlotta Valdes et de Madeleine, c'est l'escalier en spirale, c'est le parcours de la voiture de Madeleine se rendant chez Scottie en tournant autour d'une tour repère. C'est le tronc du séquoia où Madeleine situe sa propre mort. La spirale évoque le cheminement de la vie. Elle tourne autour de la vérité, du centre, s'en approche, puis s'en éloigne, selon le sens dans lequel elle se déroule. Elle provoque le vertige.
Mais ne plus souffrir du vertige de la spirale, c'est être mort, ou du moins ne plus aimer. Durant toute cette première partie, Scottie est loin d'en être là. Fasciné par le passé que porte Madeleine, il n'approche pas de la vérité mais se prend d'un amour véritable et puissant pour la jeune femme. Le vertige qu'il ressent pour Madeleine est aussi physique : il en tombe amoureux au premier regard et il l'a vu nue en lui retirant ses vêtements mouillés. Cette dimension mythique de l'amour est accrue par l'utilisation de filtres de brouillard. Ces filtres sont certes justifiés par la dimension fantastique de Madeleine aux prises avec les forces d'une morte. Mais plus simplement, ils isolent les amants au sein d'un monde hors du réel. A contrario, les discussions avec son amie Midge, la caricature de celle-ci en Carlotta Valdes apparaissent totalement dénués de romanesque.

La Musique :
La musique de Bernard Herrmann contribue fortement à créer ce sentiment d'amour impossible. Soulignant le romanesque de certaines scènes, elle se fait dissonante quand Scottie prend conscience qu'il aime une morte.
La musique que l'on entend dans le film d'Hitchcock n'est pas dirigée par Herrmann, mais par un musicien anglais Muir Mathieson. Herrmann se faisait pourtant un point d'honneur à diriger les partitions qu'il écrivait pour le cinéma. Mais, en cette année 1958, une grève des musiciens obligea la Paramount à faire enregistrer la partition à Londres, puis à Vienne. Pendant longtemps la vraie musique de Vertigo n'était disponible que chez Mercury et comportait sept morceaux dirigés par Mathieson tirés de la musique du film. A l'occasion de la sortie de Vertigo en copie restaurée, l'éditeur spécialisé Varèse Sarabande a édité une version plus longue à partir des masters stéréo et mono qui comporte désormais 16 morceaux.


  • Thème du générique
  • Scottie tails Madeleine:
    il illustre la toute première séquence de filature qui conduit Scottie depuis le centre de San Francisco jusqu'au cimetière. Herrmann a composé une ritournelle obsédante qui commence comme une musique de quatuor, pour finalement laisser progressivement place à l'ensemble de l'orchestre
  • The bay :
    Madelaine se jette à l'eau et est sauvée par Scottie. Le thème très doux qui ouvre le morceau sert de rappel aux deux précédentes scènes de filature. Il est soudainement interrompu par un fracas de cuivres et de cordes qui marque le début d'un contact physique entre Scottie et Madeleine. Les cordes prennent le relais dans une envolée fulgurante qui porte la signature de son auteur.
  • By the fireside, the forest, the beach, the dream
    Ces quatre thèmes marquent la progression de désir entre Scottie et Madeleine.
  • Thème du cauchemar
    Il évoque le son des castagnettes de Carlotta Valdes dans sa première partie et de la chute de Scottie dans la tombe pour la seconde
  • The Letter
    Accompagne le moment où Judy décide d'écrire à Scottie une lettre lui révélant qu'elle est Madeleine.
  • Goodnigt and the park
    Judy a accepté de revoir Scottie, sans finalement le mettre au courant de son imposture. Ils se promènent dans un parc, entourés de passants, sous un soleil radieux. Herrmann choisit une courte monté des cordes, d'une tristesse infinie qui reflète autant le desarroi de Judy, obligée de mentir à Scottie, que celui de Scottie lui-même qui retouve chez la jeune femme les traits de la regrettée Madeleine.
  • Thème d'amour
    Iinspiré par Tristan et Isolde de Wagner avec les deux accords de harpes comme climax qui seront ensuite répétés plus doucement sur le baiser final sur fond vert.

Nécrophilie
Dans la seconde partie, Scottie obsédée par l'image de Madeleine qu'il voit partout, s'abandonne à la nécrophilie. Il assume l'idée de faire l'amour avec une morte. Scottie essaie de faire de Judy l'image vivante de Madeleine qu'il a tant aimée. C'est la réincarnation de celle-ci qu'il souhaite avoir sous les yeux lorsqu'il persuade Judy de s'habiller et de se coiffer comme elle, afin de faire l'amour avec l'une en pensant à l'autre.
Dans la scène au cours de laquelle Judy, par son maquillage devient tout à fait telle que le souhaite Scottie, Hitchcock la fait apparaître, au sortir de la salle de bains, nimbée de l'étrange lueur verte diffusée par l'enseigne au néon de l'hôtel où elle habite. Cette couleur façonne d'elle une image transparente et spectrale semblable à celle offerte par Madeleine lorsque Scottie l'avait vu pour la première fois. Pour cette scène avait été construit spécialement un décor qui, lorsque la caméra opère son travelling de 360° autour des amants, nous permet de voir ce que Scottie imagine à ce moment, à savoir l'intérieur de la mission du haut de laquelle Madeleine s'était jetée. Il n'y a ni fondu, ni surimpression, aucune astuce photographique qui vienne surcharger l'image, rien que le mouvement souple de la caméra décrivant une courbe harmonieuse.
Les critiques :
En mars 1959, Eric Rohmer affirmait dans les Cahiers du Cinéma : Tout comme Fenêtre sur cour et L'homme qui en savait trop, Vertigo est une sorte de parabole de la connaissance. Le détective, fasciné dès le début par le passé (figuré par le portrait de Carlotta Valdès à laquelle la fausse Madeleine prétend s'identifier), sera continuellement renvoyé d'une apparence à une autre apparence : amoureux non d'une femme, mais de l'idée d'une femme (...) Et c'est parce que la forme est pure, belle, rigoureuse et étonnamment riche et libre, qu'on peut dire que les films d'Hitchcock, et Vertigo au premier chef, ont pour objet (...) les Idées, au sens, noble, platonicien du terme.
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