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| Sujet: Quatre de l'espionnage Lun 8 Nov - 17:55 | |
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DVD
QUATRE DE L’ESPIONNAGE SECRET AGENT d’Alfred Hitchcock |
Par Pascal LAFFITTE |
SYNOPSIS : pendant la Première Guerre Mondiale, la mort du romancier Edgar Brodie (John Gielgud) est simulée par les services secrets britanniques. Sous le faux nom de Richard Ashenden, Brodie se voit assigné la mission d’aller en Suisse pour exécuter un espion allemand. Sur place, Brodie fait la rencontre de ses deux nouveaux collaborateurs : Elsa Carrington (Madeleine Carroll) avec qui il doit former un couple fictif, ainsi que « Le Général » (Peter Lorre), un tueur mexicain excentrique, rallié à la cause anglaise et très porté sur les femmes. L’agent secret fait aussi la connaissance de Robert Marvin (Robert Young), un voyageur américain qui fait la cour à Elsa « Ashenden », quand bien même elle serait mariée !
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POINT DE VUE [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Lorsque la carrière d’Alfred Hitchcock (1899-1980) est mentionnée, on distingue généralement la période anglaise (de 1926 à 1939) de la période américaine (de 1939 à 1976). Avant de partir pour les Etats-Unis en 1939, engagé par le producteur David O. Selznick, Hitchcock réalisa dans son Angleterre natale plusieurs films policiers fortement teintés de comédie. Les plus connus sont certainement Les Trente Neuf Marches (1935), Jeune et Innocent (1937), et Une Femme disparaît (1938). Datant de 1936, Quatre de l’Espionnage appartient à la même veine, à cette différence près que son ton tout d’abord léger progresse vers davantage de noirceur. Les passages comiques sont surtout dus aux gesticulations du personnage de faux « Général » qui permettent à Peter Lorre de cabotiner à souhait. Après avoir été un terrifiant tueur d’enfants dans M le Maudit (Fritz Lang, 1931), puis un comploteur sadique dans la première version de L’Homme qui en savait trop (Alfred Hitchcock, 1934), Peter Lorre compose cette fois-ci un assassin exotique à la solde des Anglais, prenant autant de plaisir à couper les gorges avec son couteau qu’à courtiser tout ce qui porte un jupon. Robert Young, en Américain cherchant à séduire la fausse femme d’Ashenden contribue aussi à l’atmosphère facétieuse du début du film. Ensuite, la farce fait place au dilemme de l’agent secret Ashenden, peu doué pour ce métier (une bévue lamentable en sera la preuve flagrante), et qui répugne à faire sa besogne. Dans le rôle du héros britannique, moralement gêné à l’idée de devoir exécuter un espion allemand, l’acteur Shakespearien John Gielgud est plutôt transparent et rigide. Ashenden est presque totalement passif par rapport à l’action, et ne semble guère attiré par sa collaboratrice amoureuse de lui, incarnée pourtant par Madeleine Carroll, l’une des premières « blondes hitchcockiennes » !. Alors que l’actrice jouait une femme prenant un temps infini à croire en l’innocence d’un Robert Donat en cavale, qui se retrouvait menotté à elle, dans Les Trente Neuf Marches Madeleine Carroll agit sur le personnage joué par John Gielgud comme une bonne conscience, s’efforçant de l’empêcher de devenir un tueur. |
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