Johnny Camus Voilà C’est fini

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Le chanteur préféré des Français a mis un terme brutal à trente-cinq années de collaboration avec son producteur et plus proche confident. Révélations sur cette séparation.
Tirer un trait sur un demi-siècle d’amitié, dont trente-cinq ans de collaboration quasi fraternelle, voilà qui peut déchirer le cœur d’un homme. C’est pourtant ce à quoi Jean-Claude Camus a dû se résoudre, le 2 septembre, à l’annonce officielle de la fin de cette longue histoire qui le liait à Johnny Hallyday. Engagé au côté du chanteur depuis plusieurs décennies, partenaire des immenses succès comme des heures les plus sombres, le producteur s’est fendu, le jour même, d’un bref communiqué expliquant que c’était « la mort dans l’âme » qu’il prenait « acte de la décision » de son ami de confier ses futurs concerts à Gilbert Coullier, autre mastodonte de la production de spectacles. Bon prince, Camus saluait cette « entente exceptionnelle » avec Johnny, qui « avait permis de réunir des millions de fans dans les plus grosses tournées jamais organisées dans notre pays ».

Déjà « blessé » par cette épreuve qu’il vit, selon ses proches, comme une « humiliation » et un « divorce forcé », Jean-Claude Camus est carrément tombé du placard, dimanche 5 septembre, en découvrant la longue interview donnée au JDD par « son » cher Johnny. Après une année de silence, marquée par l’annulation de la tournée « Tour 66 », par son hospitalisation à Los Angeles, puis par les rumeurs les plus folles le concernant, notre rockeur national est finalement sorti du bois, depuis sa retraite dorée de Saint-Barth. Conscient d’avoir vu la mort dans le blanc des yeux, Hallyday rend un hommage appuyé à Laeticia pour lui avoir « sauvé la vie », mais n’évoque son fidèle producteur qu’en quelques lignes, à la fin de cet entretien. « Nouvelle vie, nouveaux projets, nouveaux rêves, nouveau producteur, déclare Jojo en parlant de son avenir. Je quitte Jean-Claude Camus pour Gilbert Coullier. Camus est à moitié en retraite. Il a vendu son affaire [en 2008, à Warner Music France, la maison de disques de Johnny, NDLR] et ce n’est plus lui qui s’en occupe. Je lui garde une certaine tendresse, il avait une part de folie qui lui permettait de me comprendre. Son successeur est uniquement un businessman. »